Edito : « La pierre rejetée par les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle, c’est là l’œuvre du Seigneur, une merveille pour nos yeux. Voici le jour que fit le Seigneur, jour d’allégresse et de joie ». Cette citation du psaume 118 a été abondamment commentée par les Pères de l’Eglise, évêques, prêtres et moines de l’Eglise d’Orient et d’Occident au 4ème siècle, car elle correspond parfaitement à l’interprétation du Christ-Messie qui est vainqueur de la mort et du tombeau. Cette « pierre rejetée » c’est bien le symbole de nos vies imparfaites et souvent confuses quand nous bâtissons notre vie sur autre chose que sur l’amour de Dieu et du prochain. C’est également le symbole, ou le signe, que le Seigneur ne se décourage pas de cette attitude, mais qu’il nous montre sa fidélité en construisant sa maison parmi les hommes, en l’appuyant sur cette pierre d’angle qu’est son Fils bien aimé. Cette maison est forcément visible puisqu’elle veut être le Corps mystique du Christ incarné dans l’institution ecclésiale que nous formons chaque dimanche, mais aussi au-delà, dans la vie sacramentelle et même dans la vie fraternelle. A Pâques -la fête la plus importante des chrétiens orthodoxes, catholiques, protestants- nous renouvelons la foi de notre baptême, malgré toutes nos limites et faiblesses. « Crois-tu au Père, au Fils, au St-Esprit ? Oui, je crois ! ». « C’est la merveille sous nos yeux ». BONNE FÊTE DE PÂQUES !
Père Robert ALIGER